L'exposition Icare est une tentative de mettre en place une réflexion artistique sur l'actualité politique et sociale. Les images, les objets et les sons présentés sont autant de réalisations
sensibles conceptualisées faisant état d'un sentiment critique d'impuissance de l'individu au sein d'un système global, une machine à mythes. On y questionne l'image en tant que véhicule
communicatif efficace, authentique et omniprésent, le récit en tant que créateur de vérités, lisière entre fiction et réalité.
À la fois grave et drôle, le travail que Charlotte Hardy a effectué reprend l'image officielle du
chef d’État tout en effaçant sa présence. Cet espace vide devient un espace de projection pour le
spectateur : rêves ou cauchemars peuvent s'y imbriquer. L'artiste confronte cette façade communicative glacée et inhabitée avec des dessins qui détiennent en eux la potentialité de mise en
mouvement. Elle anime des dessins d'un homme politique anonyme qui tombe et, tel un chat, atterrit solidement sur ses pieds, soulignant ainsi l'aspect cocasse de la situation.
Sandra Černjul
The Politician Jumper Syndrome, où politicien parachutiste, défit Newton et ses lois, tel un
retournement de situation, le politicien retombe sur ses pattes et peut reprendre le cours de ses vies.